8e symposium – 2018

État, conditions et diffusion de la recherche en archivistique

Vendredi 30 novembre 2018, de 8h à 17h

Local C-3061, Carrefour des arts et des sciences, Pavillon Lionel-Groulx, Université de Montréal

Événement gratuit, inscription obligatoire.

Cadre de réflexion

Depuis bientôt trente ans le Groupe interdisciplinaire de recherche en archivistique (GIRA) réunit périodiquement la communauté archivistique du Québec et d’ailleurs autour de thèmes qui ont permis d’approfondir des questions d’actualité professionnelle. Le regard a d’abord porté sur la discipline et sur la profession elles-mêmes, sur la place qu’elles occupent en gestion de l’information et dans la société en général. À l’occasion des 3e et 4e symposiums, l’objet même de l’archivistique, les archives, s’est retrouvé au centre de la discussion par le biais de questionnements sur l’évaluation des archives et sur les archives électroniques. Puis, le 5e symposium s’est intéressé à ceux et celles qui utilisent son objet et qui l’exploitent comme une ressource vitale et essentielle au fonctionnement des organisations, à la réalisation de leurs activités et à la construction de leur savoir. Dans le cadre du 6e colloque basé sur le thème « Les archives, de l’information à l’émotion », le GIRA a continué d’encourager la communauté archivistique à porter le regard vers l’extérieur et s’est proposé de questionner diverses exploitations contemporaines et innovantes des documents d’archives et d’en mesurer l’impact sur la discipline archivistique. À l’occasion de son 7e colloque, le GIRA s’est interrogé sur les nouveaux objets, les nouveaux rôles et les nouvelles pratiques induites par le Web. À l’occasion du trentième anniversaire de sa fondation, le GIRA souhaite faire un état des lieux de la recherche en archivistique, et ce faisant sur la discipline archivistique elle-même.

Mise en contexte

L’archivistique en tant que pratique, remonte très certainement à la Haute-Antiquité mais la recherche en archivistique, vue comme activité scientifique qui vise à produire des connaissances, est somme toute plus récente. Carol Couture, co-fondateur du GIRA, a déjà souligné l’importance de la recherche en archivistique pour sa reconnaissance comme discipline universitaire autonome: « Faire de la recherche en archivistique, c’est essentiellement poser des problèmes propres à la discipline » (1998-1999, p.6). La recherche en archivistique a longtemps été un espace partagé et était portée par des archivistes professionnels autour des préoccupations liées à la nature de l’information et des documents historiques (communication, création, et conservation d’archives, méthodes de recherche), à la place des archives dans la société (histoire des institutions, origine et développement des principes et méthodes d’archivage, les archives dans leur contexte, la profession d’archiviste et son histoire), aux fonctions archivistiques (acquisition, évaluation, classement, description, conservation, accès, diffusion), ou à la gestion (organisation, ressources humaines, finances, bâtiments et équipements) (Couture, 1998-1999). À l’ère du numérique où certaines problématiques sont transversales, la recherche sur les archives a  élargi ses frontières en ralliant des chercheurs d’autres disciplines. Traditionnellement, les archives ont été l’objet de différentes disciplines et professions, telles que le droit, l’histoire, les sciences de l’administration et de l’information. Depuis une vingtaine d’années, les frontières disciplinaires et professionnelles paraissent devenir floues avec l’apparition de l’« archive » dans les discours d’autres disciplines comme les arts, la littérature, la muséologie, la philosophie et bien d’autres.  L’archivistique doit donc explorer des échanges avec ces disciplines afin de se conférer une meilleure crédibilité.

Parallèlement, dans un contexte nord-américain, la recherche en archivistique est aujourd’hui davantage portée par des enseignants-chercheurs et leurs étudiants que par des praticiens. Comment ces derniers considèrent-ils la recherche? Assiste-t-on à une désappropriation de la recherche par les professionnels des archives et ce faisant à un cloisonnement entre théorie et pratique menant à une rupture des savoirs entre professionnels des archives et les professionnels de la recherche? Par ailleurs, il existe un danger pour les archivistes de maintenir le discours (et la recherche de solutions) sur un plan purement technique au détriment de la recherche fondamentale. On peut également se questionner sur les effets à long terme d’une logique de compétences et de retour sur investissement et non plus de connaissances.

Si l’on considère indéniable le rôle scientifique, professionnel et social de la recherche en archivistique, en diffuser les résultats est tout aussi essentiel non seulement pour la communauté des archivistes mais aussi pour les chercheurs en sciences humaines et sociales voire pour toute personne intéressée par le développement de l’archivistique. Outre les canaux de diffusion traditionnels (par exemple, article, livres), on assiste à la naissance de nouveaux modes de diffusion de résultats et des données de la recherche en archivistique sur les blogues ou les revues en open access, par exemple. De plus, les universitaires sont encouragés par leur institution à diffuser leurs travaux vers des lieux dits « scientifiques », les éloignant ainsi des praticiens qui vont critiquer leur retrait des revues et congrès professionnels. On peut ainsi se questionner sur les conséquences de la diversification des lieux de publication des chercheurs en archivistique.

Questionnement

Ce colloque du GIRA se veut un forum de discussion et de réflexion sur des sujets susceptibles d’apporter un éclairage nouveau aux thématiques et questions suivantes :

 1. L’état de la recherche en archivistique : Existe-t-il aujourd’hui des « nouveaux » champs ou préoccupations de la recherche en archivistique et de la recherche sur les archives? Où se trouve la frontière entre la recherche en archivistique et la recherche sur les archives? Qu’est-ce qui est stable, qu’est-ce qui émerge et qu’est-ce qui est remis en question dans les champs de recherche en archivistique? À l’ère numérique, où se trouve l’expertise des chercheurs en archivistique ? Dans quels secteurs sont-ils recherchés? Quelle est l’originalité de la recherche en archivistique par rapport aux autres disciplines qui s’intéressent à l’archive?

2. Les conditions de la recherche en archivistique : Sous quelles conditions est réalisée la recherche en archivistique? Par quels acteurs? Quel portrait peut-on dresser d’un chercheur en archivistique? Dans un contexte d’académisation de la recherche en archivistique, quel rôle jouent les institutions nationales et les organismes subventionnaires? Quel impact ont les sources de financement sur les orientations de la recherche en archivistique?

3. La diffusion et l’exploitation de la recherche en archivistique : Quelles sont les retombées scientifiques, professionnelles et sociales de la recherche en archivistique? Les archivistes se sentent-ils interpellés par les résultats de la recherche en archivistique? La recherche en archivistique est-elle pertinente aux yeux des archivistes professionnels, ou aux yeux d’autres acteurs? Existe-t-il des moyens de faciliter la diffusion et la mise en valeur de la recherche en archivistique?

Programme préliminaire :

8h : Inscriptions

8h30: Accueil et présentation de la journée : Sabine Mas, responsable du Groupe interdisciplinaire de recherche en archivistique (GIRA) et professeure agrégée à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal

8h45 : Mot de bienvenue : Carol Couture, professeur honoraire à l’EBSI, co-fondateur du GIRA

 

Séance 1

Président de séance : Robert Nahuet, archiviste à Bibliothèque et Archives Canada

9h-9h30 : Un aperçu de la recherche à Bibliothèque et Archives Canada

Quelles sont les conditions de la recherche en archivistique? Dans un environnement universitaire, la recherche suggère un projet qui dure pour une période prolongée, qui est poussé et qui vise à la production d’une publication (ou d’un rapport de recherche), typiquement évaluée par les pairs. Il s’agit de la création de connaissances, qu’importe s’il y a un besoin immédiat et pratique pour ces nouvelles connaissances. D’habitude, de telles recherches reflètent un engagement étroit avec une littérature scientifique. Les institutions gouvernementales font face à un autre environnement de recherche. C’est dans le contexte de cette invitation à m’adresser à vous que j’aborde la question : qu’est-ce que nous voulons dire lorsque nous parlons de la recherche à Bibliothèque et Archives Canada (BAC)? Je commencerai avec un aperçu des objectifs et des pressions sur les institutions gouvernementales telles que BAC en ce qui concerne la recherche. Je discuterai également des diverses sortes de recherche que nous entreprenons à BAC. Par la suite, je passerai à une analyse de la longue participation de BAC dans InterPARES et ITrust, suivi de quelques observations concluantes.

Robert McIntosh, directeur général de la Direction générale des archives à Bibliothèque et Archives Canada (BAC) à Ottawa.

9h30-9h45 : Période de questions

 

Séance 2

Présidente de séance : Dominique Maurel, professeure agrégée et responsable des études doctorales à l’EBSI

9h45 -10h15 : Pour une archivistique sociale : esquisse d’un bilan de dix ans de recherche en archivistique à l’Université d’Angers

Si, en France, les formations universitaires aux métiers des archives se sont d’abord développées dans une perspective strictement professionnelle, sous la dénomination officielle de masters professionnels, par opposition aux masters dits de recherche, la question du développement d’une recherche en archivistique s’est progressivement et nécessairement posée. La présente communication proposera un bilan de quelque dix ans de recherche en archivistique à l’université d’Angers. Il s’agira donc en premier lieu d’expliquer pourquoi et comment les enseignants-chercheurs de cette université ont souhaité construire un programme de recherche, avec quelles orientations thématiques, quels objets et quelles méthodes. On envisagera bien sûr les principaux axes de recherche qui ont été explorés par les équipes angevines, en s’efforçant de présenter sommairement quelques conclusions ou acquis : histoire renouvelée des institutions archivistiques aux XIXe-XXe siècles, mise en histoire des pratiques archivistiques, usages et logiques d’usages des archives. On abordera aussi les questions de structuration institutionnelle et de financement de cette recherche, de son positionnement, au cœur des systèmes universitaires et archivistiques français, ainsi que celle de ses méthodes, nécessairement fortement interdisciplinaires ou pluridisciplinaires. Toutes ces remarques et réflexions autorisent la formulation d’un sous-champ disciplinaire qu’on propose d’appeler une archivistique sociale, attentive à toutes les formes d’interactions entre archives et société à travers certes les services d’archives et les archivistes labellisés mais aussi tous les autres lieux d’archives présents dans la société.

Patrice Marcilloux, professeur en archivistique et responsable pédagogique à l’Université d’Angers.

Bénédicte Grailles, maîtresse de conférences en archivistique à l’Université d’Angers.

10h15-10h30 : Période de questions

Pause-santé 10h30 à 10h45

10h45-11h45 : La contribution actuelle de la recherche doctorale en archivistique à l’Université de Montréal

Auparavant plus associée à une pratique professionnelle, la discipline archivistique s’est considérablement développée au Québec à travers la recherche universitaire. En témoigne le programme de doctorat à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI), créé en 1998 et dont la première thèse portant sur un sujet relatif à l’archivistique a été octroyée en 2005. Les projets de recherche en archivistique des actuels doctorants ou récents docteurs de l’EBSI reflètent le dynamisme de cette discipline et la multiplicité des avenues de recherche qui en découlent. Ils illustrent la diversité des méthodes et théories mises en œuvre et offrent un aperçu des avancées de la discipline. Ces projets démontrent l’importance du rôle de la recherche en archivistique, en particulier au Québec. C’est dans cette perspective globale que sont abordées chacune des recherches qui touchent des sujets aussi divers que le rôle de médiateur sémantique de l’archiviste, l’organisation et la diffusion des archives audiovisuelles, l’archive judiciaire comme document numérique ainsi que les pratiques filmiques en marge de l’archivistique. Ces recherches doctorales ont en commun leurs relations avec d’autres disciplines et champs d’études en dehors de l’archivistique. Elles témoignent des évolutions de la contribution québécoise à l’archivistique actuelle.

Simon Côté-Lapointe, Cécile Gaiffe, Laure Guitard, et Annaëlle Winand, doctorants ou récemment diplômés en archivistique à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal.

11h45-12h00 : Période de questions

12h00-13h30 : Dîner libre

 

Séance 3

Présidente de séance : Anne Klein, professeure agrégée et responsable de programme au Département des sciences historiques à l’Université Laval

13h30-14h00 : Préservation audiovisuelle et histoire culturelle du cinéma : quels dialogues sont possibles ?

Cette communication porte sur deux types distincts de rapport que les historiens qui travaillent sur le cinéma entretiennent avec les archives. Le premier type de rapport, qui est certainement le plus visible, conduit, bien souvent, à des malentendus et à l’impression d’une incompréhension disciplinaire. Cette approche historienne des images animées repose sur le présupposé qu’une séquence issue d’un film de fiction, d’un documentaire ou d’une actualité devient une image d’archives, quand elle est remobilisée dans une autre production audiovisuelle. Le second type de rapport vise à comprendre le cinéma en étudiant le rôle de l’équipe du film, des appareillages techniques et du contexte de production de manière générale. Il s’agit moins de s’intéresser aux images diffusées dans l’espace public qu’à leur fabrique. Cette attention à la conception de l’image conduit à prendre en compte la mise en archives et la préservation des fonds audiovisuels. L’étude de ces deux tendances conduit à envisager des points de jonction et de disjonction entre l’histoire culturelle du cinéma et les études sur la préservation des documents audiovisuels. Ainsi, c’est à une critique interne de l’état de la recherche en histoire culturelle du cinéma que cette communication se livre en s’appuyant sur des exemples concrets.

Rémy Besson, chercheur postdoctoral de l’Université de Montréal dans le cadre du partenariat international de recherche TECHNÈS.

14h00-14h15 : Période de questions

14h15-14h45 : L’archivistique est-elle une science expérimentale ?

Dans le prolongement des journées d’étude intitulées « L’archivistique est-elle une science ? », organisées par l’École des chartes et l’Association des archivistes français à la Sorbonne en janvier 2003, nous nous proposons d’analyser la façon dont, ces dernières années, la recherche en archivistique tend, au gré d’initiatives diverses, à devenir expérimentale. Nous soutenons l’idée que cette tendance nous semble bénéfique et l’encourageons dans nos propres actions, à travers des expériences humaines et inter-institutionnelles.

Depuis un siècle, les pratiques de classement et de traitement des archives ont suscité un corpus de textes qui forment la base d’un savoir tendu entre la dimension prospective des « bonnes pratiques » et le caractère irréversible des éliminations. Le tri et le classement « définitifs » commandent un rapport singulier et presque contradictoire au temps, par définition temporaire, de l’expérimentation. Or Yves Pérotin avait, en 1961, non pas formulé une « théorie » des trois âges mais proposé de manière tout à fait expérimentale une « approche analogique » avec « des organismes ou des individus vivants », en vue de « jouer au biologiste, voire au démographe ». Il laissait donc entendre que la manière dont on appréhende la chaîne opératoire qui transforme les sous-produits de l’action en « archives » relève d’une forme d’expérimentation conceptuelle.

Si l’archivistique, tout en étant essentiellement fondée sur l’expérience et le précédent, s’accommode mal de l’expérimentation, son versant interactif, lorsqu’il s’agit de mettre en valeur des fonds, semble ménager de plus en plus de portes ouvertes à des expériences nouvelles d’usages, de la mise en scène à la réactivation, voire au « rejeu ».

Yann Potin et Clothilde Roullier, chargés d’études documentaires aux Archives nationales de France.

14h45-15h00 : Période de questions

Pause-santé 15h00 à 15h15

 

Séance 4

Présidente de séance : Natasha Zwarich, professeure agrégée, responsable du certificat en gestion des archives, Département d’histoire, Université du Québec à Montréal (UQÀM)

15h15-15h45 : La réflexivité en archivistique et l’objet « archives de la recherche »

Issue de la philosophie, la notion de réflexivité a trouvé une application pratique dans le champ des sciences sociales en France, par une méthode réflexive pratiquée en sociologie. Considérant que l’archivistique est un savoir issu d’une pratique professionnelle, nous nous interrogerons sur l’applicabilité de la méthode réflexive au domaine de la gestion des archives. Il s’agira en particulier de s’intéresser aux archives de la recherche, pour y relever ce que la réflexivité appliquée à ce domaine de l’archivistique contemporaine, apporte à une réflexion globale sur la recherche en archivistique.

Goulven Le Brech, École des hautes études en sciences sociales (Paris).

15h45-16h00 : Période de questions

16h00-16h30 : La recherche en archivistique à l’épreuve de la société numérique

Depuis la création de l’archivistique comme discipline d’étude et comme pratique professionnelle au XIXe siècle, l’événement archivistique le plus important est sans nul doute la transformation numérique (digitale) de la société. Cette évolution, ou plutôt cette révolution, interroge la recherche en archivistique sur trois points essentiels : l’objet de son étude; les méthodes de recherche et le support de diffusion des résultats.

La part du numérique dans la production « d’information d’archives » (documents ou données d’archives) est d’environ 90% de la masse. La recherche en archivistique ne peut pas l’ignorer. N’est-ce pas un défi incontournable que de redéfinir les notions de pièce et de fonds dans l’archivage des documents nativement numériques?

Sur le plan des méthodes, les modalités de l’analyse de la valeur archivistique, les processus de sélection, les opérations de traitement de cette matière première numérique, ne peuvent s’affranchir des logiciels de production des données, des solutions de stockage et des algorithmes de gestion ou de recherche de l’information, y compris de l’intelligence artificielle.

Enfin, la révolution des modes de diffusion de l’information et d’accès à la connaissance avec Internet (ressources en ligne et réseaux sociaux), pose la question du positionnement politique, scientifique et social de la recherche en archivistique face à ses publics, individuels ou institutionnels, praticiens ou chercheurs. Environnement numérique rime avec message court, audiovisuel, partage, répétition. Cette forme d’expression est-elle incompatible avec la rigueur de la recherche traditionnelle?

Marie-Anne Chabin, professeure associée à l’Université de Paris 8 (Vincennes-Saint-Denis).

16h30-16h45 : Période de questions

16h45 : Échange avec les participants et mot de la fin : Yvon Lemay, professeur agrégé à l’EBSI et Anne Klein, professeure agrégée à l’Université Laval

17h00 : Cocktail de clôture au Laboratoire civilisations et cultures Marius-Barbeau (C-2081 et C-2083)

 

Comité d’organisation :

Diane Baillargeon, directrice, Division de la gestion de documents et des archives, Université de Montréal

Simon Côté-Lapointe, doctorant en sciences de l’information, École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI), Université de Montréal

Daniel Ducharme, archiviste, Archevêché de Montréal

Cécile Gaiffe, doctorante en sciences de l’information, EBSI, Université de Montréal

Laure Guitard, docteure en sciences de l’information, EBSI, Université de Montréal

Anne Klein, professeure agrégée, Département des sciences historiques, Université Laval

Yvon Lemay, professeur agrégé, EBSI, Université de Montréal

Basma Makhlouf Shabou, professeure, HES-SO Genève

Sabine Mas, professeure agrégée, EBSI, Université de Montréal (Responsable du GIRA, sabine.mas@umontreal.ca)

Dominique Maurel, professeure agrégée, EBSI, Université de Montréal

Claude Minotto, directeur retraité, DGDA, Université de Montréal

Robert Nahuet, archiviste, Bibliothèque et Archives Canada (BAC)

Annaëlle Winand, doctorante en sciences de l’information, EBSI, Université de Montréal

Natasha Zwarich, professeure agrégée, Département d’histoire, Université du Québec à Montréal (UQÀM)

 

Nous tenons à remercier les partenaires suivants :

Bibliothèque et Archives Canada

Division de la gestion de documents et des archives, Université de Montréal

École de bibliothéconomie et des sciences de l’information, Université de Montréal

Cogniva

Coginov

Réseau des archives du Québec

Association des archivistes du Québec

 

Notes biographiques des conférenciers

Rémy Besson. Chercheur postdoctoral de l’Université de Montréal dans le cadre du partenariat international de recherche TECHNÈS, Rémy Besson a soutenu un doctorat à l’EHESS (Paris), portant sur la mise en récit du film Shoah de Claude Lanzmann. Spécialiste des rapports entre histoire et cinéma, il est chargé de cours.

Marie-Anne Chabin partage son activité professionnelle entre son cabinet de conseil Archive17 et l’Université de Paris 8 comme enseignant-chercheur (Master Gestion Stratégique de l’Information, laboratoire Paragraphe). Elle s’attache à développer une nouvelle archivistique d’entreprise autour de la méthode Arcateg™ (archivage par catégories). Elle partage ses analyses sur LinkedIn et sur son blog www.marieannechabin.fr.

Simon Côté-Lapointe est vidéaste, compositeur et candidat au doctorat en sciences de l’information à l’Université de Montréal. Il s’intéresse à la création à partir d’archives, à l’organisation et la diffusion des archives audiovisuelles ainsi qu’à la notion de facettes appliquée en archivistique.

Carol Couture. Archiviste professionnel, Archives publiques du Canada (devenues BAC) 1970-1972. Adjoint au directeur 1972-1976 et directeur 1976-1988, service des archives, Université de Montréal. Professeur-chercheur, EBSI, Université de Montréal 1985-2006. Directeur de l’EBSI 2001-2005. Conservateur et directeur général des archives Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) 2006-2012. Retraité depuis 2012. (49 mots)

Cécile Gaiffe est étudiante au doctorat à l’EBSI, auxiliaire d’enseignement et assistante de recherche pour des projets situés à la confluence de l’archivistique et du droit. Elle s’intéresse notamment au jugement comme document numérique publié par les éditeurs juridiques.

Bénédicte Grailles. Docteure en histoire, Bénédicte Grailles est maîtresse de conférences en archivistique à l’université d’Angers (France). Conservatrice du patrimoine, elle a été archiviste aux archives départementales du Pas-de-Calais pendant plus de dix ans. Responsable pédagogique du master d’archivistique de l’université d’Angers, elle est membre du laboratoire TEMOS (Temps, mondes, sociétés, FRE CNRS 2015).

Laure Amélie Guitard est nouvellement docteure en sciences de l’information à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI), Université de Montréal. Elle détient deux maîtrises en linguistique (2002) et lexicographie (2004) et un certificat en archivistique (2009). Lors de son stage, elle a rencontré la problématique de l’indexation des archives qui l’a menée au doctorat.

Goulven Le Brech. Ingénieur d’études, chargé d’archives, à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris), je suis titulaire d’une Maîtrise de philosophie et d’un Master 2 d’archivistique. Je suis membres de la section AURORE de l’Association des archivistes français et membre de la section SUV du Conseil international des archives.

Patrice Marcilloux. Archiviste-paléographe, conservateur du patrimoine de 1993 à 2013, a dirigé les archives départementales de l’Aisne, du Pas-de-Calais et du Loiret (France), avant d’être nommé maître de conférences en archivistique à l’université d’Angers en 2005, puis professeur en 2013. Il y assume la responsabilité pédagogique de la licence professionnelle archives, médiation et patrimoine. Membre du laboratoire TEMOS (Temps, mondes, sociétés, FRE CNRS 2015), il est directeur de l’école doctorale 604 STT (Sociétés, temps, territoires).

Robert McIntosh est le directeur général de la Direction générale des archives à Bibliothèque et Archives Canada (BAC) depuis avril 2016. Auparavant, il a occupé divers postes à BAC en acquisition, préservation, gestion des collections, services corporatifs et services au public. Il a débuté sa carrière à BAC en 1992 en tant qu’archiviste responsable des archives canadiennes de la première guerre mondiale. Il a publié de nombreux ouvrages dans les domaines de la science archivistique et de l’histoire. Son article « The Great War, Archives and Modern Memory (La Grande Guerre, les archives et la mémoire moderne) » a reçu le prix W. Kaye Lamb en 1999. Son livre Boys in the Pits (décrivant le travail des enfants dans les mines de charbon au Canada) a été publié par McGill-Queen’s University Press en 2000.  De 2004 à 2007, il a été rédacteur en chef d’Archivaria: the journal of the Association of Canadian Archivists, période au courant de laquelle il a supervisé le déploiement d’e-Archivaria, la version numérique du journal. Avant son arrivée à BAC, M. McIntosh a étudié aux universités de l’Alberta, de Strasbourg, de Carleton et d’Ottawa.

Yann Potin et Clothilde Roullier, chargés d’études documentaires aux Archives nationales de France, ils ont notamment codirigé l’ouvrage Archives en acte – arts plastiques, danse, performance, à paraître en mai 2018 aux Presses universitaires de Vincennes. Yann Potin a par ailleurs publié un recueil sur les archives personnelles (Françoise Dolto, Archives de l’intime, Paris, Gallimard, 2008) et Clothilde Roullier a co-dirigé, avec Christian Hottin et en collaboration avec le Centre national des arts plastiques, l’ouvrage Un art d’État ? Commandes publiques aux artistes plasticiens (1945-1965) (Archives nationales/Presses universitaires de Rennes, 2017), qui accompagnait une exposition éponyme dont elle a été commissaire.

Annaëlle Winand est candidate au doctorat à l’EBSI (Université de Montréal), co-directrice artistique du Groupe intervention Vidéo et programmatrice au Montréal Underground Film Festival. Diplômée d’une maîtrise en histoire et archives obtenue auprès de l’Université de Louvain (Belgique), ses recherches ses concentrent maintenant sur le concept d’archive(s) dans les pratiques filmiques et vidéographiques de réemploi.